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dimanche 13 octobre 2013

FAQ: Discipline et liberté

Voici les mots exacts de Maria Montessori à propos de ce sujet:

"N'est pas discipliné un individu rendu artificiellement silencieux et immobile comme un paralytique. Nous appelons discipliné un individu qui est maître de lui et qui peut, par conséquent, disposer de lui même ou suivre une règle de vie.

Cette discipline active n'est pas facile à obtenir mais elle contient autre chose que la condamnation à l'immobilité.

Cette liberté doit avoir comme limite l'intérêt collectif, et comme forme ce que nous appelons  l'éducation des manières et des gestes. Nous devons donc interdire à l'enfant tout ce qui peut offenser autrui ou lui nuire, tout ce qui prend l'allure d'un geste laid ou grossier. Mais toute manifestation ayant un but utile, quelle qu'elle soit, et sous quelque forme qu'elle se présente, doit lui être permise; et le maître doit l'observer.

Il faut, pour cela, éviter rigoureusement d'arrêter les mouvements spontanés, et d'imposer des actes de par la volonté d'autrui; à moins qu'il ne s'agisse d'actions inutiles ou néfastes, précisément parce qu'elles doivent être étouffées, détruites.

La première notion que doivent acquérir les enfants pour que la discipline soit active, c'est la notion du bien et du mal: et le devoir de l'éducatrice d'empêcher l'enfant de confondre le bien avec l'immobilité et le mal avec l'activité.

Une classe où tous les enfants auraient une activité utile, intelligente et consciente, sans manifester aucune impolitesse me paraîtrait une classe bien disciplinée.

On ne serait être libre sans être indépendant.

"Or, celui qui prétendrait que le principe de liberté guide aujourd'hui la pédagogie et l'école ferait sourire....
liberté=" une école qui permette le développement des manifestations spontanées et de la personnalité de l'enfant."

(*) Pédagogie scientifique -Tome 1 - Maria Montessori

samedi 12 octobre 2013

FAQ: le coût


"Depuis 1980, les dépenses annuelles moyennes par élève du préélémentaire et de l'élémentaire se sont rapprochées en raison de l'augmentation du nombre d'enseignants par élève et à l'important accroissement des dépenses de personnel des communes en préélémentaire. Par ailleurs, la dépense moyenne par élève du préélémentaire a fortement progressé entre 1980 et 2006, soit plus de 73 % en prix constants, dans un contexte général de baisse des effectifs d'élèves du premier degré, de maintien des postes d'enseignants et de revalorisation de leur carrière.
De 1990 à 2006, le coût d'une scolarité en maternelle, calculé en tenant compte pour chacune de ces deux dates du nombre moyen d'années passées en préélémentaire, s'est accru de plus de 50 %, puisque la dépense pour une scolarité en maternelle est passée de 9 900 euros en 1990 à 14 910 euros en 2006 . Cette croissance des coûts est plus forte que pour l'enseignement élémentaire (+35,6 %)."

Source : http://www.senat.fr/rap/r08-047/r08-0473.html

Quand je vous dis que nous faisons le maximum pour tirer les prix vers le bas car nous sommes avant tout des gens passionnés qui croyons qu'une meilleure éducation existe.

vendredi 23 août 2013

FAQ: Différences entre une école Montessori et une traditionnelle

Je suis entourée de gens qui ne comprennent pas bien Montessori et qui me disent des phrases comme: " De toute manière, il n'y a pas de grandes différences entre une école Montessori ou traditionnelle." Ou la sempiternelle phrase : " On s'en est sorti en allant à l'école normale alors je ne vois pas pourquoi mes enfants iraient ailleurs." Sous entendu, on a tous un job autour de la table.

Tout simplement parce que ce système laisse pleins de gens sur le côté et que même ceux qui ont un travail manquent souvent de confiance en eux. Combien de fois, j'ai entendu " Je déteste les maths..."

Voici un petit article:

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Les inégalités d’accès aux différentes filières (juin 2013)


90 % des enfants d’enseignants observés en sixième en 1995 ont obtenu le bac environ sept années plus tard, contre 40,7 % des enfants d’ouvriers non-qualifiés et 27,6 % des enfants d’inactifs, selon le ministère de l’Education nationale. Les écarts sont considérables selon les milieux sociaux, notamment du fait de l’influence du niveau de diplôme des parents, dans un système scolaire très académique.

Le type de filière empruntée diffère fortement selon les milieux. Parmi les enfants d’ouvriers qui ont eu leur bac, 34 % l’ont eu dans une filière générale, 31 % dans une filière technologique et 34 % dans une filière professionnelle. Chez les enfants de cadres supérieurs, les trois quarts ont eu un bac général, 16 % technologique et 8 % professionnel. Au total, 40 % des enfants d’enseignants ont obtenu un bac dans la série scientifique, contre 4,6 % pour les enfants d’ouvriers non-qualifiés.

Bacheliers d'une génération
Selon la catégorie sociale des parents
Unité : %
Tous types de bac (1996)Tous types de bac (2002)Bac génér. et technol. (1996)Bac géner. et technol. (2002)Bac S (1996)Bac S (2002)
Agriculteurs70,569,752,853,724,117,7
Artisans commerçants57,463,546,053,612,513,4
Chefs d'entreprise74,083,965,676,721,729,6
Enseignants86,790,684,286,644,840,2
Cadres supérieurs87,787,683,984,242,441,0
Professions intermédiaires74,076,765,566,621,722,9
Employés de bureau59,162,149,750,513,811,0
Employés de commerce55,758,839,444,59,710,4
Employés de service43,438,029,426,67,02,7
Ouvriers qualifiés50,852,937,939,18,78,7
Ouvriers non qualifiés42,440,730,427,76,44,6
Inactifs29,927,622,117,64,03,7
Ensemble61,062,951,052,217,416,6
Lecture : 90,6 % des enfants d'enseignants contre 40,7 % des enfants d'ouvriers non qualifiés étaient bacheliers (général et technologique) en 2002.
Source : Ministère de l'éducation nationale - Enfants entrés en sixième en 1989 et 1995






























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Je ne parle même pas du taux de chômage ou du nombre d'enfants qui ne comprennent pas un texte à l'entrée en 6ème.

Pour la première phrase, qu'on se le dise, je serais la première heureuse de pouvoir mettre ma fille dans l'école publique du coin de la rue. Seulement les différences sont énormes. Tant qu'il n'y a pas de professeur d'anglais au moins à mi-temps, que les classes ne sont pas verticales ( 3-6 ans),qu'il y a des notes et que la maîtresse choisit le temps dont l'enfant a besoin pour acquérir une notion, ma fille n'y mettra pas les pieds.

Faisons un petit tableau:


Ecole traditionnelle
Ecole Montessori
Classe de 25-30 enfants du même âge
Classe verticale (30 enfants de 3 niveaux différents)
Enseignement du français
Enseignement bilingue
Manuel scolaire, cahier, crayon
Matériel sensoriel avec contrôle de l’erreur
Période de travail, coupure du cycle
Cycle de travail ininterrompu
Pédagogie basée autour du professeur
Pédagogie basée autour de l’enfant
L’enfant est passif et reçoit des leçons
L’enfant est actif dans ses apprentissages
Discipline extérieure
Discipline intérieure
Education collective
Suivi individuel
Les erreurs sont des fautes que l’on doit éviter
Les erreurs font parties de l’apprentissage
Compétition
Coopération
Curriculum séparé par matière
Curriculum intégré
Les interactions sont à éviter
Les enfants sont encouragés à s’entraider et collaborer entre eux
L’objectif global est de finir le curriculum
L’objectif global est que l’enfant développe son autonomie, sa confiance en soi, sa discipline intérieur et sa joie d’apprendre
Assis sur une chaise la plupart du temps
Libre de travailler dans la position choisie
Sujet d’étude choisi pour lui
Etude de la notion en suivant ses intérêts
Tables tournées vers la maîtresse
L’éducatrice se déplace de table en table

mardi 26 mars 2013

FAQ: Est- ce qu'une école Montessori est trop laxiste?

Aussi surprenant qu'il soit,  nous avons aussi la question inverse: L'école Montessori n'est-elle pas trop cadrée?

La pédagogie Montessori permet une certaine liberté à l'enfant dans un environnement préparé

Concrètement, l'enfant peut choisir d'observer ou de prendre une activité et de s'y intéresser aussi longtemps qu'il le souhaite. Ce n'est pas la maîtresse qui propose l'activité que tout le monde devra faire pendant 45 minutes. Il a, par exemple, la possibilité d'aller aux toilettes quand il en a besoin et non à heure fixe. Cependant, sa liberté s'arrête là où commence celles des autres, comme dans la vraie vie. Il est donc demandé à l'enfant de respecter le travail de l'autre, en ne marchant pas sur son tapis ou en chuchotant. Il est aussi interdit de frapper ou d'être agressif envers un autre enfant. Les mêmes règles qu'à la maison s'appliquent comme de rester à table ou de ranger ses affaires après les avoir utilisées.

Le but de cette liberté et de permettre à l'enfant de développer sa capacité à travailler en autonomie, sa confiance en soi et sa concentration. Choisir son travail est très compliqué pour un petit enfant et encore plus pour des enfants qui ont été un certain nombre d'années dans le système traditionnel. Mais quelle réussite pour toute leur vie lorsqu'ils y arrivent! 

C'est tout-à-fait exacte que nous montrons l'activité avec précision. Nous sommes précis car les petits enfants apprennent en observant. Mais l'enfant est libre ensuite de l’exécuter à sa manière vu que le matériel est auto-correctif.

Comme dans la vie, il faut un juste milieu. Je pense sincèrement que c'est le cas.