Voici les mots exacts de Maria Montessori à propos de ce sujet:
"N'est pas discipliné un individu rendu artificiellement silencieux et immobile comme un paralytique. Nous appelons discipliné un individu qui est maître de lui et qui peut, par conséquent, disposer de lui même ou suivre une règle de vie.
Cette discipline active n'est pas facile à obtenir mais elle contient autre chose que la condamnation à l'immobilité.
Cette liberté doit avoir comme limite l'intérêt collectif, et comme forme ce que nous appelons l'éducation des manières et des gestes. Nous devons donc interdire à l'enfant tout ce qui peut offenser autrui ou lui nuire, tout ce qui prend l'allure d'un geste laid ou grossier. Mais toute manifestation ayant un but utile, quelle qu'elle soit, et sous quelque forme qu'elle se présente, doit lui être permise; et le maître doit l'observer.
Il faut, pour cela, éviter rigoureusement d'arrêter les mouvements spontanés, et d'imposer des actes de par la volonté d'autrui; à moins qu'il ne s'agisse d'actions inutiles ou néfastes, précisément parce qu'elles doivent être étouffées, détruites.
La première notion que doivent acquérir les enfants pour que la discipline soit active, c'est la notion du bien et du mal: et le devoir de l'éducatrice d'empêcher l'enfant de confondre le bien avec l'immobilité et le mal avec l'activité.
Une classe où tous les enfants auraient une activité utile, intelligente et consciente, sans manifester aucune impolitesse me paraîtrait une classe bien disciplinée.
On ne serait être libre sans être indépendant.
"Or, celui qui prétendrait que le principe de liberté guide aujourd'hui la pédagogie et l'école ferait sourire....
liberté=" une école qui permette le développement des manifestations spontanées et de la personnalité de l'enfant."
(*) Pédagogie scientifique -Tome 1 - Maria Montessori
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