samedi 4 juin 2016

Que répondez-vous aux parents, ces anciens enfants, qui disent "moi aussi j’ai reçu des gifles et des fessée. Ça ne m’a pas traumatisé"?

Que répondez-vous aux parents, ces anciens enfants, qui disent "moi aussi j’ai reçu des gifles et des fessée. Ça ne m’a pas traumatisé"?
Il est vrai que chez beaucoup de gens les effets des fessées ou des gifles sont atténués par l'affection que leurs parents leur ont donnée par ailleurs, ou/et par le fait que les punitions n'ont pas été données arbitrairement mais d'une manière qui leur a paru "juste". Malheureusement, il y a toujours un effet secondaire qui demeure et qui montre que ces personnes ont subi en quelque sorte une lésion du sens moral, c'est que les parents qui disent cela trouvent normal:
1. Que l'on frappe les enfants
2. Qu'un être grand et fort frappe un être petit et faible.

Or, ces deux faits sont en contradiction avec le principe le plus élémentaire de la morale qu'ils cherchent en général à inculquer à leurs enfants: ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse. Et en général ils ne voient même pas la contradiction entre ce principe et ce qu'ils pratiquent et recommandent. Cette forme de cécité est bien la marque d'un traumatisme, mais non ressenti comme tel. Alice Miller a intitulé un de ses livres publié d'abord en allemand : "Tu ne t'apercevras de rien". C'est un des effets les plus redoutables de la violence éducative.

Maurel Olivier

Personnellement, je suis contre une loi. Il y a déjà beaucoup trop de loi en France. Mais ce passage est criant de vérité.


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