Qu'est-ce qu'un enfant du primaire?
Lors de ma première semaine de formation, j'ai fait une découverte: Il ne faut pas aborder l'enfant du primaire de la même manière que l'enfant de la maison des enfants car ce n'est plus du tout le même. Pour enseigner, il faut se baser sur les points forts de l'enfant qui est dans cette période de vie.
Jeanne Françoise à écrit la préface du livre.
L’enfant
du primaire a besoin d’aides spécifiques : un milieu ouvert, un contact
vrai, réel avec la culture à laquelle il cherche à accéder, et, également, les
moyens de l’expérience. Il a aussi
besoin de la vision du tout, de l’ensemble, pour savoir vers quoi il va, en
quel monde il s’inscrit. Mais pour accéder à cet ensemble qui le fascine, il a
besoin de passer par le détail, pris comme moyen de compréhension du tout.
Jeanne Françoise Hutin, p8
Ainsi
quand nous considérons l’étude des êtres vivants, l’important est d’en établir
d’abord la classification. MM, p 52
Tout
est étroitement lié sur cette planète, et l’on constate que chaque science
n’étudie que les détails d’une connaissance totale. MM p53
Maria Montessori explique ici
l’éducation cosmique qui répond au besoin de l’enfant de cet âge, c'est-à-dire le besoin de connaître la culture dans laquelle il vit. Il a envie de tout savoir! Bien sûr, cela
est impossible. L’important, pour l'éducateur, étant de semer des graines dans chaque domaine de
culture. L'éducation cosmique comme vous le voyez n'a rien de religieux ou spirituel, c'est juste le nom donné par Maria Montessori pour décrire la vision d'ensemble de son programme. Le mot d'ordre a été donné: Il faut partir du tout pour ensuite voir le détail. Exactement l'inverse de ce qui se fait dans l'école traditionnelle qui commence par l'école, puis la ville ou qui commence par les règles d'orthographe plutôt que de donner l'envie d'écrire. C'est quelque chose que l'on arrive à observer assez facilement, cette envie de l'enfant de comprendre l'espace, les planètes ou l'Histoire car cela l'aide à se situer dans la culture où il vit.
Le
fondement de ce projet : aider chaque enfant à se développer, en
valorisant ses potentialités, en suivant au plus près et autant que possible
l’ensemble des besoins de la croissance et de la vie, et en essayant d’y
répondre. Il ne s’agit plus dans une telle perspective, d’amener l’enfant à tel
ou tel niveau de savoir-faire ou de connaissance, mais de mettre en œuvre
toutes nos capacités pour aider l’enfant à conquérir « son plus haut
niveau. » Cela exige de l’éducateur, qu’il sache, non plus seulement
enseigner, mais éveiller l’intérêt, la capacité d’émerveillement, la réflexion.
Jeanne Françoise Hutin, p10-11
Chaque
école Montessori s’est donnée pour objectif d’aider tout enfant à devenir
« citoyen du monde » au travers de la culture de son pays. Jeanne
Françoise Hutin, p11
Maria Montessori commence
par réexpliquer les 4 plans de développement.
On
pourrait comparer ces âges différents aux métamorphoses des insectes,
MM, p15
Il y a d’abord, l’insecte
puis la chrysalide et enfin le papillon. C’est le même animal qui réalise de
véritables transformations. Pour l’enfant, c’est la même chose mais ce n’est
pas que physique (perte des dents de
lait, augmentation de la taille), c’est aussi psychologique. « Physica
stamina » est l’une des caractéristiques de l’enfant du second plan.
Les
principes qui s’appliquent utilement à toute la première période ne sont pas
les mêmes que ceux qui doivent s’appliquer à la deuxième.
P 19, MM explique
l’importance de petites sorties, de sortir de la classe qui ne suffit
plus à l’enfant du primaire, lui qui veut tout comprendre.
C’est
bien pour se soustraire de ce vase clos qu’il ne va plus volontiers à l’école.
MM, p21.
Considérer
l’école comme l’endroit où l’on débite l’instruction, c’est un point de
vue ; mais considérer l’école comme une préparation à la vie, c’en est un
autre. Et dans ce dernier cas, l’école doit satisfaire à tous les besoins de la
vie. MM, p23.
Que
la maîtresse ne perde pas de vue que le but poursuivi n’est pas le but immédiat
de la promenade (la petite sortie) mais que son but réel est de rendre capable l’être spirituel, qu’elle
éduque, de trouver sa route tout seul. MM, p 35
Si nous avions, pour la
deuxième période, la même conception que pour la précédente, il nous faudrait
laisser sortir l’enfant, aller où il voudrait ; tout d’abord, il se
perdrait.
Précédemment, la maîtresse parfaite était celle qui, s’effaçant, laisser agir l’enfant. Le même procédé ne
serait plus applicable maintenant. Car maintenant, l’enfant vit deux existences
parallèles : son existence au foyer et son existence dans la société.
C’est là un fait nouveau. MM, p 39.
_
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
Une autre caractéristique de
l’enfant du second plan est le passage du sensoriel à l’abstraction.
Jusqu’à cet âge, ce qui importait à l’enfant, c’était d’établir des rapports entre les
objets, c’est-à-dire d’ordonner et d’absorber le monde extérieur au moyen de
sens. Il se produit une évolution vers le côté intellectuel et moral.
MM, p23.
L’enfant du second plan se préoccupe maintenant de savoir si ce
qu’il fait est bien ou mal fait ; c’est devant lui que surgit le grand
problème du Bien et du Mal.MM, p24.
Si,
dans la première période, la maîtresse devait user d’une grande délicatesse en
intervenant le moins possible dans l’activité de l’enfant, c’est sur le plan
moral que doit s’orienter maintenant sa délicatesse. MM, p24.
_
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
_ _ _ _
L’enfant
se préoccupe maintenant du comment et du pourquoi. Il ne se
contente plus d’accueillir les faits : il cherche à en connaitre les
causes. MM p 47
L’imagination est
devenue un outil qui va l’aider avec son esprit raisonnant à comprendre
les mystères du monde qu’il veut tant percer.
Quand
on rencontre un fleuve est-il nécessaire de voir tous les fleuves du monde pour
savoir ce que c’est ? MM, p 45 Non et cela grâce à
l’imagination.
L’essentiel
pour lui, c’est de disposer de possibilité d’activités propres, afin de
conserver un équilibre entre l’acte et la pensée. Sa pensée aurait, en effet
tendance à se perdre dans l’abstraction par des raisonnements sans fin, de même
que le petit enfant se perdait dans la fantaisie. MM, p 32.
L’imagination
ne devient grande que lorsque l’homme, grâce au courage et à l’effort, s’en
sert en vue de quelque création ; autrement, elle ne s’adresse qu’à un
esprit vagabondant dans le vide. MM, p49.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire