dimanche 13 janvier 2019

Ma formation Montessori

Après de nombreuses années à chercher la meilleure façon d’accompagner les enfants, la méthode Montessori m’est apparue comme une évidence. J’ai donc décider de chercher en juin 2017 une formation qui pourrait répondre à mes attentes pour la rentrée de Septembre. Après de nombreuses recherches et dossiers envoyés, je me suis tournée vers la formation AMI 3-6 ans qui commençait début Juillet en Suisse. Je suis alors partie, laissant mes quatre enfants et mon conjoint pendant deux longs mois. J’ai dû loué un studio afin d’y étudier avec acharnement ce qui ne m’était pas arrivé depuis fort longtemps. De toute évidence la solitude m’a permis, contrairement à d’autres étudiants, de pouvoir rester centrer uniquement sur la formation.

Ce premier été m’a vraiment bouleversé car il m’a fait prendre conscience de toutes les difficultés d’aider au mieux des enfants y compris les miens. De surcroit pour accentuer ma culpabilité de mère, je me suis rendue compte à quel point j’avais dû « mal agir » durant toutes ces années surtout pour les plus grands d’entre eux. Ma propre éducation, mes souvenirs d’école et d’apprentissage me rattrapaient et me faisaient réaliser à quel point cette formation me perturbait. Cela me chamboulait car je réalisais que nous étions passés, mes enfants et moi-même loin de certaines idées mais je n’étais pas la seule. L’éloignement géographique et les problèmes de santé que ma fille rencontraient ne m’aidait pas à me sentir sereine.

Mais la rentrée de Septembre approchant me réjouissait car j’allais revoir mes enfants et mon conjoint et enfin pouvoir « transmettre » et « guider ».

Tout au long de cette année, il m’a fallu repartir en Suisse durant toutes les vacances scolaires mais aussi faire des stages et pour cela je suis allée aux Etats Unis et dans le Sud-Ouest de la France. Ce fut une riche expérience car j’ai pu rencontrer des adultes et des enfants extraordinaires.

Mon diplôme s’est déroulé en deux parties, la première à l’écrit fin Juillet puis l’autre partie à l’oral fin Août. J’ai passé deux moments merveilleux aussi bien lorsqu’il a fallu que je retransmette ce que j’avais assimiler durant ces vingt semaines de formation mais aussi lors de mon passage à l’oral. J’ai pu échanger avec des examinatrices de différents pays et l’échange que j’ai eu avec l’une d’entre elle restera graver à jamais dans ma mémoire.

Ce fut une année studieuse, éprouvante physiquement, moralement mais elle restera très enrichissante sur le plan personnel, émotionnel et je l’espère me permettra de pouvoir guider les enfants et les aider à grandir.

Je souhaite donc à toutes et à tous, celles et ceux qui souhaiteraient comprendre le développement d’un enfant et ainsi les guider sur le long chemin de la vie, pouvoir se former comme je l’ai été. Vous trouverez sans aucun doute lors de vos recherches, comme moi, des formations à domicile mais je reste convaincue que la formation AMI est bien plus qu’une formation. Elle va vous permettre d’être encadrer et soutenu par des formateurs compétents et bienveillants qui pour certains ont été des témoins proches de Maria Montessori.

Je terminerais en citant cette femme extraordinaire qu’était Maria Montessori : « Libérez le potentiel de l’enfant et vous transformerez le monde avec lui. » 


Stéphanie F.

dimanche 9 septembre 2018

L'appel de l'ange- Musso


Un téléphone portable?

Au début, vous n'en voyiez pas vraiment l'utilité, mais pour ne pas paraitre dépassée, vous vous êtes laissé tenter par un modèle très simple avec un forfait basique. Les premiers temps, vous vous êtes parfois surprise à bavarder un peu fort, au restaurant, dans le train ou à la terrasse des cafés. C'est vrai que c'était pratique et rassurant d'avoir toujours la famille et les amis à porter de voix.

Comme tout monde, vous avez appris à rédiger des SMS en tapant sur un clavier minuscule et vous vous êtes habituée à en envoyer à tour de bras. Comme tout le monde, vous avez renoncé à votre agenda pour le remplacer par la version éléctronique. Avec application, vous avez saisi dans le répertoire les numéros de vos connaissances, de votre famille de votre amant. Voys y avez camouflé ceux de vos ex ainsi que le code de votre carte bleue qu'il vous arrive d'oublier.

Même s'il prenait des clichés de piètre qualité, vous avez utilisé l'appareil de votre portable. C'était sympa d'avoir toujours sur soi une photo rigolote à montrer aux collègues. D'ailleurs tout le monde faisait pareil. L'objet collait à l'époque: les cloisons s'effaçaient entre vie intime, vie professionnelle et vie sociale. Surtout, le quotidien était devenu plus urgent, plus flexible, nécessitant en permanence de jongler avec votre emploi du temps.

Récemment, vous avez changé votre vieil appareil contre un modèle plus perfectionné: une petite merveille vous permettant d'avoir accès à vos mails, de naviguer sur Internet et d'y télécharger des centaines d'applications.

C'est là que vous êtes devenue accro. Comme greffé à votre corps, votre mobile est désormais un prolongement de vous-même qui vous accompagne jusque dans votre salle de bains ou vos toilettes. Où que vous soyez, vous laissez rarement passer plus d'une demie-heure sans regarder votre écran, guettant un appel resté en absence, un message intime ou amical. Et si votre boite mail est vide, vous cliquez pour vérifier que aucun courrier est en attente.

Comme le doudou de votre enfance, votre téléphone vous rassure. Son écran est doux, apaisant, hypnotique. Il vous donne une contenance dans toutes les situations et vous offre une facilité de contact immédiat qui laisse ouverts tous les possibles...

Mais....

dimanche 22 avril 2018

Article: La liberté scolaire est défendue par la Constitution et les traités d'Adeline le Gouvello

Article très intéressant, lu sur ce  blog .

« La liberté scolaire est défendue par la Constitution et les traités ! »Homework by Alan Wat(CC BY 2.0)

L’État, loin de méditer sur le succès des écoles hors contrat, préfère faire obstacle, par principe, à la création d’établissements scolaires.
La proposition de loi de la Sénatrice Françoise Gatel revient en deuxième lecture au Sénat. Ce texte vise à limiter les créations d’écoles indépendantes, dites aussi « hors contrat » en durcissant les conditions de leur ouverture.
Il est vrai que le phénomène de ces écoles alternatives ne pouvait plus être ignoré. 122 ouvertures pour 2017 (84% de ces établissements étant aconfessionnels), contre 93 en 2016, 67 en 2015 : il y avait de quoi susciter la réflexion.
Cependant, face à un succès qui ne dément pas, l’État, loin de méditer sur les raisons profondes qui poussent des acteurs de la société civile à se lancer dans une entreprise pourtant longue, coûteuse et difficile, préfère couper court à ce phénomène agaçant : l’appareil étatique s’est ainsi mis « en marche » pour faire obstacle, par principe, à la création d’établissements scolaires.

UNE LIMITATION CONTRAIRE AUX PRINCIPES FONDAMENTAUX

La ministre de l’Éducation nationale précédente, Najat Vallaud Belkacem, s’y est d’abord cassé les dents l’année dernière : le texte a été retoqué devant le Conseil Constitutionnel considérant qu’il constituait un risque d’atteinte à la liberté de l’enseignement. Sorti par la porte, le projet revient par la fenêtre sous l’égide d’un membre du Parlement.
Pourtant, le législateur, tout auteur de la Loi qu’il est, reste soumis à des principes qui lui sont supérieurs : la loi est inscrite dans une hiérarchie des normes avec au-dessus d’elle les Conventions Internationales et au sommet la Constitution.
Le principe à valeur constitutionnelle de la liberté de l’enseignement se trouve largement écorné par une telle proposition de restriction de ladite liberté. D’ores et déjà, le texte se heurtera à cette difficulté.
Mais en outre, les dispositions internationales, notamment celles relatives aux droits de l’enfant, entrent en contradiction directe avec cette proposition.

LA PLACE PREMIÈRE DES PARENTS CONVENTIONNELLEMENT RECONNUE

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE), texte ratifié par le plus grand nombre d’États, dont la France, prévoit plusieurs dispositions relatives à l’éducation et au développement de l’enfant.
Dans un premier temps, ses articles 18 et 27 énoncent que
c’est aux parents ou aux autres personnes ayant la charge de l’enfant qu’incombe au premier chef  la responsabilité d’assurer, dans les limites de leurs possibilités et de leurs moyens financiers, les conditions de vie nécessaires au développement de l’enfant,
rejoignant ainsi d’autres dispositions internationales, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (« Les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants » art. 26-3) et le protocole additionnel de la Convention Européenne des droits de l’homme (art. 2).
La place des parents, premiers éducateurs de leurs enfants, est donc expressément reconnue. De là découle la responsabilité de poser les choix pour faire grandir leurs enfants vers ce qui leur semble le meilleur. Chaque parent a forcément des attentes et des choix différents et de multiples façons de considérer quel chemin sera le mieux adapté à son enfant pour « développer sa personnalité »« sa formation » (art. 1 du code de l’éducation).

UNE OBLIGATION POUR LES ÉTATS DE GARANTIR UN ACCÈS À L’INSTRUCTION

C’est ainsi à côté de la place première reconnue aux parents, et seulement en second lieu, qu’intervient l’État qui doit alors aider les parents dans leur charge d’éducateur (CIDE, art. 27-3) en rendant « l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous » (CIDE, art. 28-1 a) et l’enseignement secondaire accessible à tout enfant, gratuit ou avec une aide financière en cas de besoin (CIDE, art. 28-1 b).

DROIT À L’ÉDUCATION : PAS UNE EXCLUSIVITÉ DE L’ÉTAT

Est-ce à dire qu’au regard de la CIDE, cette aide apportée par l’État est exclusive et qu’en dehors des établissements créés et promus par lui, l’enfant ne pourrait voir son droit à l’éducation garanti ? Nullement, et le texte prend soin de le spécifier expressément en son article 29-2 :
Aucune disposition du présent article ou de l’article 28 ne sera interprétée d’une manière qui porte atteinte à la liberté des personnes physiques ou morales de créer et de diriger des établissements d’enseignement, à condition que les principes énoncés au paragraphe 1 du présent article soient respectés et que l’éducation dispensée dans ces établissements soit conforme aux normes minimales que l’État aura prescrites.

UN DROIT GARANTI PAR LA DIVERSITÉ DES OFFRES ÉDUCATIVES

Si la Convention prend soin d’affirmer expressément la liberté de création des écoles, c’est précisément parce qu’elle est une garantie de l’effectivité du droit à l’éducation dont bénéficie l’enfant. Elle rappelle en effet que le contenu de ce droit consiste notamment dans le fait de « favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ».
Peut-on sérieusement penser qu’un schéma unique d’école permettra à chaque enfant d’épanouir sa personnalité et ses talents ? On sait pertinemment que certains enfants sont mieux adaptés à une pédagogie qu’à une autre, que des petits effectifs favoriseront l’éclosion de la personnalité de certains quand d’autres auront besoin d’être particulièrement stimulés…
Le foisonnement et la multiplicité des propositions, qui par des chemins différents amènent à un même but, est donc la garantie d’un droit à l’éducation effectif, quand l’uniformisation et la standardisation, sans même parler des échecs actuels du système à bien des égards, le videront de toute substance.
Les chiffres témoignent de la diversité des offres, la tendance générale étant en faveur des écoles Montessori (28%), talonnées de près par les écoles démocratiques (23%), les pédagogies classiques regroupant 18%, et 30% de toutes ces écoles offrant un parcours bilingue.
On est bien loin du prétendu risque agité par la sénatrice qui ne cite d’ailleurs en tout et pour tout que deux écoles coraniques, et auquel l’État a déjà les moyens de remédier si les problèmes sont avérés.

UN DROIT DÉJÀ ENCADRÉ

La limite à cette liberté de créer des établissements scolaires est en effet posée par le respect de normes minimales édictées par l’État (CIDE, art 29-2). C’est exactement ce que prévoit le régime légal actuel puisque les écoles indépendantes sont dans l’obligation de respecter le socle commun des connaissances (art. L 111 du code de l’éducation), étant soumises comme les autres aux inspections de l’Académie, et au respect de l’ordre public, des bonnes mœurs, sous peine d’opposition du maire ou du Procureur de la République à leur ouverture.
Les pouvoirs publics ont donc d’ores et déjà les moyens légaux nécessaires de contrôler ce qui se crée dans le respect de la liberté et des droits garantis aux parents et aux enfants. Si « faillite éducative » il y avait, l’État a actuellement les moyens d’y remédier. Ce n’est donc pas l’éventuelle non-application des conditions par les établissements indépendants qui est en question : globalement, ces écoles ont au contraire un bon niveau, permettant aux enfants, à l’aide de pédagogies très diverses d’acquérir des bases solides.
Le préambule de la présente proposition de loi laisse entendre en revanche la raison réelle qui justifie les obstacles à la création qu’elle souhaite imposer : rappelant le nombre exponentiel d’ouvertures, elle indique que
le régime d’ouverture, tel qu’il existe aujourd’hui, n’est pas satisfaisant tant par la complexité de la procédure, le sentiment de faits accomplis dans lequel il place élus locaux et services de l’État, que par les leviers d’actions trop limités qu’il offre.
Ainsi se pose la question de savoir si le ressort véritable d’une telle proposition n’est pas la contrariété de voir s’exercer la liberté des parents qui se dirigent vers des propositions éducatives autres que celles de l’État.
Ce dernier ne s’attacherait alors plus à la prise en compte première de l’enfant et de la qualité des propositions éducatives mais imposerait une restriction des libertés contraire aux droits conventionnellement reconnus à l’enfant. « La raison du plus fort serait-elle toujours la meilleure? L’État va-t-il nous le montrer tout à l’heure ? »
Gageons que le respect des principes permettra aux institutions de reprendre leurs esprits. Si en effet le Sénat ne montre pas le « bon exemple » en respectant la hiérarchie des normes, comment pourra-t-il prétendre ensuite au respect des lois qu’il édicte alors qu’il passe outre les normes auxquelles il était lui-même soumis ?
  1.   Adeline Le Gouvello est avocate, spécialisée dans les droits de la propriété intellectuelle et le secteur de l’enfance. ↩

samedi 21 avril 2018

dimanche 1 avril 2018

Le Système d'Éducation, Une Bonne Fois Pour Toutes


Aujourd'hui.

Il y a 100 ans: 

« N’élevons pas nos enfants pour le monde d’aujourd’hui. Ce monde n’existera plus lorsqu’ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur. Alors apprenons-leur à s’adapter. » 

Maria Montessori dans L’esprit absorbant DDB

'L'école est restée dans les cavernes': le coup de gueule de Jérôme Colin sur l'enseignement

'L'école est restée dans les cavernes': le coup de gueule de Jérôme Colin sur l'enseignement.



Je n'arrête pas de le dire ;-)